top of page

Epi, l'île hors des sentiers battus

  • Lisa
  • 10 sept. 2018
  • 6 min de lecture

A l’aéroport de Port-Vila, nous attendons notre vol pour l’île d’Epi qui a plus d’une heure de retard. On n’avait jamais entendu parler de cet endroit avant de lire les fameux magazines « destination » dans les avions, et ça nous a donné vraiment envie de nous rendre dans cette île isolée.

Au final, je ne dirais pas que ça fait partie des essentiels de Vanuatu, mais c’était une très belle expérience de voyage tout de même. (retrouvez le récap de nos astuces de voyage à Epi ici).


27/06/18

Lors de l’enregistrement des bagages, on se rend compte que les vols inter-îles ont une limite de 10kg pour nos bagages en soute, or nos sac-à-dos font 15kg avec la tente et tout notre équipement ! On est sensé payer environs 10€ de frais supplémentaires, on insiste un peu en disant à l’agent de nous redonner nos sac et qu’on va répartir le poids avec nos bagages à main. Il nous regarde, nous souris et finis par dire, « okay, it’s all good » et ne nous fait pas payer ! Ce pays me tue. Mais nous savons maintenant qu’à chaque vol, ce sera une joyeuse partie de Tétris !

Notre petit avion fini par arriver, nous sommes les seuls touristes au milieu des locaux et on décolle sous une mini-tempête.

Le vol est beau, mais je ne suis vraiment pas rassurée !


Le petit avion en direction d'Epi

Vue du ciel sur le Pacifique

Epi, l’aventure dans la jungle à l’arrière d’un 4X4 !


A cause du retard de notre vol, on arrive tard au petit aéroport de Valesdire mais on trouve un pick-up pour rejoindre Lamen Bay, où on a appelé le « Sunset paradise Bungalow » pour camper là-bas.

Il nous faut plus de 2h de trajet dans la jungle pour rejoindre le nord de l’île ! Et 2h de route dans la brousse à l’arrière d’un pick-up, c’était quelque chose, surtout quand la nuit tombe ! On traverse des villages vraiment adorables, la plupart sont en train de jouer au football ou au volley à la fraîcheur du soir, ils s’arrêtent pour nous saluer, les enfants nous courent après en riant et criant. C’est un beau moment d’émotion, et je me dis « c’est ça, le Vanuatu ».


L’enchantement se brise lorsqu’on arrive et que le chauffeur nous annonce le prix. 10 000 Vatu, soit 75€. On se regarde dépité avec Guillaume, et le chauffeur nous dit alors que comme nous avons partagé le trajet en parti avec d’autres personnes on peut payer 6000 vatu (soit prêt de 50€ tout de même !). C’est le prix, car l’essence est chère et au final c’est plus de 4h de route pour le chauffeur, mais on ne s’attendait pas à cela.


Lamen Bay et le Paradise Sunset Bungalow


Tradition et nouvelle religion !

Notre hôte est étonné de nous voir arriver si tard « Mais vous étiez à l’aéroport de Valesdire, vous savez qu’il y a un aéroport à Lamen Bay à 5 min à pied ? » nous échangeons un regard encore plus dépité ! Pour l’heure, il fait nuit, et un vent assez fort s’est levé. Notre hôte nous proposent de dormir dans un bungalow pour 2500 vatu par personne (20€) avec petit déjeuner et dîner, ça fait encore des dépenses supplémentaires mais on décide d’accepter car on est fatigué et gêné de refuser son offre.

On nous prépare un délicieux poisson frais et du riz qu’on dévore avant d’aller dormir. C’est notre première nuit en Bungalow et il me faut du temps à m’habituer à la moustiquaire et l’ambiance. Je préfère toujours dormir dans notre tente qui est mon petit espace familier.


Le coq nous réveille tôt (ça aussi, ça deviendra une habitude) et on a droit à un petit-déjeuner de luxe avec de délicieux pancakes (les meilleurs que nous ayons jamais mangé, on se demande comment la cuisinière a préparé cela, en plus avec les moyens du bord !). Lula, la fille de Joshua, le fils du propriétaire est un trésor. Elle monte sur mes genoux, des sourires, des jeux d’enfant, elle nous demande de faire voler son avion en papier… A peine 2 ans et si curieuse.


A 8h15 ce matin-là, on est déjà dans l’eau de la belle plage de sable noir avec nos masques, palmes et tubas. La mer est un peu agitée à cause du vent, et la seule chose que l’on voit pour l’instant c’est une énorme méduse.


La plage de Sable noir de Lamen Bay

Joli tête à tête dans les eaux d’Epi


En sortant de l’eau, on entend des appels venant de la plage « Dugong ! Dugong ! », on court vers eux. Lamen Bay est réputée pour abriter un Dugong, aussi appelé Vache de mer, peu farouche qui s’approche souvent des pêcheurs et des plongeurs (c'est aussi pour cela qu’on a décidé de venir à Epi), un deuxième pêcheur nous cri « turtle, turtle » ! Des tortues aussi ?! C’est la première fois qu’on en voit et nous sommes comme des fous. Gui aperçoit le Dugong depuis la plage, moi je n’arrive pas à le repérer. La mer est plus calme, le soleil est sorti, on renfile nos palmes et on fonce en direction du Dugong et des tortues.


Quelques minutes plus tard, j’aperçois une forme au loin, dans l’eau, l’eau est claire et je distingue… une tortue ! Je fais signe sous l’eau à Guillaume, on palme pour la rattraper et on arrive juste derrière elle. Mon dieu quel moment. C’est magnifique. Elle est là, toute seule, tranquillement en train de nager d’une grâce infinie. Elle nous regarde, et continue sa nage sans se soucier de nous. On la suit pendant plusieurs minutes, on peut s’approcher de prêt, évidemment on ne la touche pas et on garde nos distances. Au bout d’un moment, elle semble se lasser de nous et part au large. Sur le chemin du retour on tombe sur de beaux coraux avec plein de poissons ! Premier vrais coraux sans maladie également, et on ne sait plus où regarder tellement il y a de petits récifs éparpillés. Des poissons de toutes les couleurs, je spot des poissons clown dans les anémones, je suis aux anges. On sort de l’eau excités et ravis et il n’est que 10h du matin.



Douceur au Paradise Sunset


Coucher de Soleil à Lamen Bay

Après un petit lunch qu’on se prépare (des noddles, ce n’est pas très varié !) on se pose ensuite sur la plage, je dessine, on prend le temps de profiter des lieux. Deux petites filles de 10 ans se sont arrêtées sur le chemin de retour de l’école pour regarder mon dessin et nous avons échangés quelques mots. Elles sont d’une fraîcheur incroyable, polies et me posent des questions intéressés. Je ne me lasse pas de ces enfants aux Vanuatu !


Petites filles jouant ...

Le repas du soir est délicieux avec encore du poisson, cuisiné dans de la noix de coco avec une texture de cœur d’artichaut tellement la cuisson était parfaite ! Et du riz, bien-sûr (j’espère que vous aimez le riz si vous partez au Vanuatu car vous en aurez à tous les repas).

On profite du dîner pour discuter avec Joshua qui propose de nous aider à changer notre billet pour qu’on ne repaye pas le 4x4. On se rendra avec lui voir l’agent du minuscule aéroport de Lamen Bay, ça prend des heures, et je pense que sans son aide on n’aurait pas pu changer notre billet car l’agent n’était pas forcément très coopératif. On le remerciera chaleureusement de son aide, et on sent qu’il aimerait qu’on parle de lui pour que plus de touristes viennent à Epi. C’est chose faîtes et si vous allez à Epi on recommande chaleureusement l’accueil de Joshua et sa famille !


Douceur du soir Paradise Sunset Bungalow

Il faut déjà repartir …


En kayak à la recherche du Dugong

On se réveille sous la pluie, mais c’est agréable, si doux et on est tellement heureux d’être au Vanuatu. Lorsque la pluie se calme, on utilise le kayak du Bungalow pour essayer d’apercevoir le Dugong et peut-être de nager avec lui. On se reprend des averses quand on est sur le kayak, et la sortie est un échec on ne voit rien sortir de l’eau, mais on passe un moment très drôle.

On passe ensuite le reste de la journée dans les transports, on discute avec un pasteur de Nouvelle-Zélande qui est venu ici pour aider à construire un dispensaire. On admire son action et on se dit qu’on aimerait bien revenir au Vanuatu pour aider la communauté locale, rendre un peu de leur générosité.

Le vol depuis Epi est vraiment épique, et effrayant, le pilote s’y reprend à deux fois pour atterrir à cause du vent. L’attente est longue pour se rendre à Esprit Santo (heureusement l’avion est un peu plus gros !). Affamés, on mange un pauvre Hot Dog à l’aéroport de Port-Vila qui nous rend malade pour plusieurs jours (ce sera la seule fois d’ailleurs, méfiez-vous de la nourriture de l’aéroport de Port-Vila!)







On a quitté Epi des souvenirs plein la tête, avec un pincement au cœur, sans savoir que le plus beau du voyage est à venir avec la merveilleuse Santo

Comments


Abonnez vous à notre liste de diffusion

Et ne ratez aucune publication

Email

  • b-facebook
  • Instagram Black Round

© 2017 A PAS DE PLUME Créé avec Wix.com

bottom of page